Transports urbains : stratégie Rive Droite

L’équipe du GPV s’est mobilisée avec l’a’urba et les 4 villes pour alimenter les réflexions en cours sur les transports urbains de la Métropole. Le but : offrir un meilleur niveau de service aux usagers de la Rive Droite.

 

Le contexte

Bordeaux est la 3e métropole la plus congestionnée de France.

La part modale des transports en commun s’élève à 12% et n’a augmenté que de 2% en 10 ans, malgré le développement du réseau de tram.

65% des trajets domicile/travail s’effectuent toujours en voiture et, sur les 110 000 actifs entrants chaque jour sur la Métropole, plus de 50 000 arrivent par le cadrant Est (la Rive Droite donc).

Par ailleurs, la mise en œuvre des nouvelles lignes de transport en commun inscrites au SDODM (Schéma opérationnel directeur des déplacements métropolitains) ont pris du retard au regard de calendrier de livraison des programmes immobiliers de la plaine Rive Droite (+ 60 000 logements à terme).

Au rang des bonnes nouvelles, les travaux du pont Simone Veil reprennent en 2021 et un 3e dépôt de bus va être construit à Floirac pour renforcer la fréquence de l’offre actuelle.

 

Notre diagnostic

Schéma du réseau actuel de transports en commun – a’urba

La ligne A du tramway est saturée et la perspective des livraisons des logements sur la plaine Rive Droite ne va rien arranger.

Côté bus, il existe 2 Lianes structurantes et 4 Corol, mais elles circulent très peu en site propre. Le réseau de proximité, composé de lignes Citéis et Flexo, assure 73% de l’offre de bus Rive Droite, mais leurs tracés sont sinueux et peu lisibles. Par ailleurs, la fréquence assurée par les bus sur la Rive Droite est faible avec une attente moyenne de 38mn.

 

 

 

 

 

Schéma – Le réseau de TC demain – a’urba

Notre proposition

Le GPV a étudié avec l’a’urba, le concept de trame orthogonale de transports en commun, mis en œuvre par plusieurs territoires avec succès, comme à Barcelone par exemple. Il permet d’augmenter les fréquences et d’améliorer l’accessibilité des bus.

Ce concept a été adapté au contexte local et repose sur  4 grands éléments majeurs :

un maillage depuis les routes départementales en direction de la rive gauche, d’Est en Ouest, via les ponts.

– les grandes infrastructures existantes Nord/Sud (berges de Garonne, avenues de Paris ou Cassagne…) permettent de traverser le territoire sur la plaine et le long du plateau.

– une trame permettant de desservir l’ensemble des quartiers en offrant un arrêt de bus tous les 350 mètres, soit 3 à 4 min de marche.

– une réutilisation de la plupart des arrêts existants.

 

Cette nouvelle organisation permettrait :

  • d’améliorer la lisibilité de l’offre de transports en commun,
  • d’augmenter la fréquence et la capacité des lignes  structurantes,
  • de réduire les temps de trajets
  • d’améliorer la connexion avec les systèmes de transports régionaux (gares et  réseau TransGironde).

Notons que l’accessibilité des nouveaux quartiers, des quartiers en renouvellement urbain et des équipements structurants a été prise en compte afin d’anticiper les futurs besoins en déplacement.

L’offre pourrait être complétée par un réseau de parkings-relais le long des routes départementales en amont de la rocade, à l’image des P+R de la rive gauche. Ces P+R extra-rocade seraient reliés à des lignes de transport en commun en site propre efficaces pour relier le centre de la métropole afin d’offrir une alternative aux automobilistes venant de l’Entre-deux-Mers.

 

 

Future DSP, le calendrier

Les propositions des 4 villes du GPV Rive Droite ont été jointes au cahier des charges de consultation de la future DSP des transports urbains de la Métropole.

Les opérateurs retenus sont amenés à dialoguer avec Bordeaux Métropole pendant l’année 2021 pour élaborer et présenter leur offre de service.

Actuellement, la DSP est attribuée à Kéolis qui gère donc le réseau TBM dans son ensemble. La prochaine DSP sera effective au 1er janvier 2023 avec une mise en œuvre de la transformation du réseau de transport au 1er septembre 2023.

Des modifications du réseau sont apportées à la marge, chaque année, suivant les demandes des villes. Certaines propositions dont la mise en œuvre ne demande pas d’investissements supplémentaires, pourraient être ainsi mises en œuvre avant 2023.

 

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