Arbres fruitiers et solidarités alimentaires

image en une : Fruitiers et Compagnie

Bassens, Lormont, Cenon et Floirac, les 4 villes-membres du GPV, comptent de nombreux espaces publics de nature, au-delà du parc des Coteaux, qu’elles préservent farouchement. Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT), elles étudient avec le GPV l’opportunité et la possibilité d’y développer des espaces nourriciers.

Partout en France, à la faveur des budgets participatifs notamment, les villes plantent des parcelles entières d’arbres fruitiers, des alignements d’arbres le long de chemins, des rangées d’arbustes de fruits rouges… Dans les villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac, vous pouvez croiser au gré de vos balades un pommier et un poirier par-ci, deux figuiers par-là, mais aussi des vergers réunissant plusieurs arbres fruitiers, différents par leur la taille, leur composition et leur productivité.

Identifier les vergers à enjeux

En 2024, dans le cadre du PAT de la Rive Droite, le GPV commence, avec les équipes des villes, à recenser les vergers existants présentant des problématiques de productivité et d’entretien.

Le verger près du dojo de la Burthe à Floirac, le verger du Château du diable à Cenon ou encore l’ancien verger du domaine Beauval à Bassens, tous sont visités par un professionnel, Fruitiers et Compagnie, qui formule des préconisations de remise en état puis d’entretien annuel. Ici, un arrachage de myrobolans plantés trop près des fruitiers et qui nuiraient à leur développement, et plantation de petits fruits permettant d’étaler dans le temps les périodes de récolte pour les promeneurs. Là, prélèvement de greffons, puis greffage afin de vérifier l’intérêt gustatif et patrimonial de préserver des variétés en mauvais état. Mais aussi défrichage de verger refermé par des ronciers, pour permettre aux arbres fruitiers de retrouver la lumière et d’être de nouveau productifs.

Si à l’occasion des budgets participatifs, de nombreux arbres fruitiers ont été plantés, l’entretien de ces vergers n’était pas inscrit jusqu’ici dans le plan de charge déjà bien rempli des jardiniers communaux ou métropolitains. Par ailleurs, si certains d’entre eux ont des compétences sur le sujet, d’autres ont des compétences plus généralistes sur les sols, l’arbre, etc. Ce faisant, on observe dans les vergers existants, des arbres qui se portent pour le mieux et produisent beaucoup et d’autres qui périclitent, faute d’une taille adaptée dans le temps et dans la méthode.

Former pour mieux gérer et produire

Sur le premier semestre 2025, le GPV organise donc un cycle de formation de 4 jours, toujours en partenariat avec Hubert Didier de Fruitiers et Compagnie, à destination des jardiniers des villes du parc des Coteaux (4 villes du GPV + Carbon-Blanc), qui seront chargés d’entretenir les vergers existants et à venir, et des responsables espaces verts et environnement.

La première journée, en janvier, s’est ouverte sur la création et la conduite générale de vergers ; un sujet qui intéresse particulièrement les responsables des espaces verts, chargés de la conception de ces espaces. La deuxième journée, en février, abordera la conduite fruitière et la taille hivernale. En avril, la troisième journée reviendra sur la technique du greffage. Enfin, en juin et avec l’arrivée des belles journées d’été, les stagiaires seront formés sur la taille en vert (sur verger en végétation) et l’éclaircissage sur fruits. Ainsi, cette formation permettra aux jardiniers de repartir sur des bases communes, de voir ou revoir des gestes de taille, d’en apprendre davantage sur le choix des branches à tailler, quand et comment…

La contribution aux paniers et cabas du territoire

Ces formations et le développement des vergers communaux s’inscrivent dans l’espoir que le territoire puisse contribuer, à de multiples échelles, à produire des ressources nourricières pour ses habitants.

L’autosuffisance n’est pas recherchée, car avec plus de 70 000 habitants à l’échelle des quatre communes, il faudrait de nombreux hectares de vergers pour nourrir la population. La démarche vise surtout à sensibiliser les habitants à cette ressource nourricière simple, accessible, gratuite. Elle pourrait aussi, à terme, permettre d’approvisionner ponctuellement en fruits les structures d’aide alimentaire du territoire.

Affaire à suivre…


Le PAT des Villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac, coordonné par le GPV avec l’appui de Bordeaux Métropole, vise à accompagner la transition écologique de la restauration collective publique et les solidarités alimentaires pour donner accès à tous à une alimentation saine et durable. Il est labellisé de niveau 2 par l’Etat qui, avec ses partenaires, soutient financièrement sa mise en œuvre.

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