Rénovation urbaine : de quoi parle-t-on ?

On parle de rénovation urbaine depuis le lancement par l’État en 2003 du premier programme national pour la rénovation urbaine (PNRU).

Ce programme vise à mobiliser des financements exceptionnels pour transformer les quartiers les plus fragiles, classés par le gouvernement en Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville (QPV). L’effort financier porte sur les logements, les équipements et les espaces publics dans un objectif de mixité sociale et de développement durable.

La mise en œuvre de ce programme est confiée à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU). Celle-ci approuve des projets complets présentés par les acteurs locaux (collectivités, établissements publics, organismes privés ou publics), qu’elle finance sur des fonds publics (État) et privés (Union des Entreprise et des Salariés pour le Logement – Action Logement).

Le but de la rénovation urbaine est de transformer en profondeur les quartiers prioritaires pour offrir à leurs habitants une meilleure qualité de vie et les mêmes chances et opportunités de s’épanouir que les habitants des autres secteurs de la ville, autrement dit rendre ces quartiers « ordinaires » : divers, ouverts et de qualité.

Les programmes de rénovation urbaine, portés par les collectivités locales (ici Bordeaux Métropole), s’appuient systématiquement sur un diagnostic urbain et social, une stratégie de transformation et un programme pluriannuel d’opérations physiques.

Ces opérations doivent répondre aux objectifs de la rénovation urbaine : la diversification du quartier (fonction, habitat), sa lisibilité (voiries, espaces publics et privés), son désenclavement. Elles peuvent concerner :

– la démolition de logements sociaux et la reconstitution hors site

– la réhabilitation des logements

– la résidentialisation (séparation des résidences du domaine public)

– la création ou requalification de voiries ou d’espaces publics

– la création ou réhabilitation d’équipements éducatifs, sportifs, culturels

 

Elles doivent par ailleurs garantir le respect d’engagements qualitatifs dans la conduite des projets :

– les ménages relogés doivent recevoir une offre adaptée à leurs besoins et leur budget

– une gestion urbaine de proximité, impliquant les bailleurs, les collectivités et les acteurs du quartier, doit être mise en place (signature d’une charte)

– à l’occasion des travaux et actions engagés sur le quartier, un travail d’accompagnement pour l’insertion professionnelle des habitants des quartiers doit être mené.

– le projet doit impliquer les habitants dans la rénovation de leur quartier (concertation, mémoire des habitants, etc.)

 

Le programme pluriannuel d’actions de rénovation urbaine fait l’objet d’une convention entre l’ANRU et le porteur de projet (ici Bordeaux Métropole) après examen par les partenaires nationaux (État, UESL, Action logement) en comité d’engagement.